Les microARN [miARN], petits ARN non codants, ont récemment été décrits comme des acteurs essentiels de l’homéostasie intestinale. Ils peuvent interagir avec le microbiote intestinal de manière réciproque et affecter profondément l’état de santé de l’hôte, entraînant plusieurs troubles en cas de déséquilibre. Les maladies inflammatoires de l’intestin (MICI) sont des inflammations chroniques du tractus gastro-intestinal qui s’accompagnent d’altérations du microbiote intestinal et dont l’étiologie reste largement inconnue. D’une part, les miARN de l’hôte pourraient jouer un rôle important dans la physiopathologie des MICI en façonnant le microbiote intestinal. D’autre part, le microbiome intestinal pourrait réguler l’expression des miARN de l’hôte, entraînant un dysfonctionnement de l’épithélium intestinal, une altération de l’autophagie et une hyperactivation immunitaire. Leur impact réciproque pourrait être utilisé à des fins thérapeutiques. La récente revue de Maite et Emilie décrit les dernières recherches et suggère des mécanismes par lesquels les miARN et le microbiote intestinal, en tant qu’acteurs conjoints, pourraient participer spécifiquement à la physiopathologie des MICI. Ce travail discute du pouvoir diagnostique et du potentiel thérapeutique résultant de leur communication bidirectionnelle et met en lumière son application future dans le traitement des MICI. 

Liens