L’internalisation, mécanisme important dans la régulation de l’activité biologique des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG/GPCR), est généralement étudiée par microscopie confocale. Néanmoins, la quantification de ce mécanisme par cette technique nécessite des analyses longues, fastidieuses et complexes qui ne sont pas applicables à des échantillons de grande taille. La cytométrie en flux et en images (IFC) combine cytométrie et microscopie. Elle nous a permis de quantifier l’internalisation du récepteur aux orexines de type 1 (OX1R), un RCPG qui a des effets anti-tumoraux dans les cellules cancéreuses digestives et en particulier coliques, sur 500 cellules (à partir des tumoroïdes) et jusqu’à 10000 cellules (pour les lignées recombinantes où le récepteur est couplé à la YFP) après la mise au point des conditions de dissociation et d’immunomarquage de cellules épithéliales cancéreuses coliques. Les résultats obtenus à partir, soit des lignées recombinantes, soit de la lignée cellulaire HT29 exprimant le récepteur OX1R endogène, activé par l’orexine-A (OxA) couplée à la rhodamine, sont similaires et montrent une internalisation (colocalisation du récepteur avec les endosomes précoces) dès 15 min et maximale (environ 30%) entre 30 et 60 min.
Cette étude est la première à utiliser la cytométrie en flux et en images pour analyser la régulation de l’expression membranaire d’un RCPG sur des modèles cellulaires en 2D ou en 3D.